Atelier de la Volane - Cristallisations sur grès et porcelaine

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Vente de poteries, céramiques artisanales. Cristallisations sur grès et porcelaine
Les potiers sont constamment en relation, au cours de leur travail, avec l’élément terre.
Prendre un bol de potier en main le matin doit donner l’occasion d’établir et de sentir ce contact avec la terre.

Potiers, nous avons cherché dès le début de notre activité à ramener la technique de cristallisation, très souvent réservée aux pièces d’exception, dans le champ de la poterie traditionnelle, à laquelle nous sommes fondamentalement attachés.
Tout en essayant de développer de grands cristaux sur porcelaine, nous travaillons essentiellement le grès et cherchons également à développer de petits cristaux s’intégrant aux nuances traditionnelles des émaux de grès.
Dans le même ordre d’idée, nous affectionnons les formes rustiques, un peu irrégulières, alors que les cristallins exigent normalement des formes très classiques, parfaites.

Nous essayons de nous placer au point de rencontre possible entre ces deux esthétiques fondamentalement opposées, sur une ligne d’équilibre toujours très ténue. Notre production appartient finalement avant tout à la famille des poteries de grès. Elle est faite pour vivre, y compris dehors, pour être utilisée, pour affronter la dure existence des chambres d’hôtes et des restaurants, pour résister aux fours, aux lave-vaisselles et aux micro-ondes.

Ces étranges cristaux ont ceci de fascinant qu’ils sont à la frontière entre le règne minéral et le règne du vivant. Ils ont, comme les cellules, une enveloppe et un noyau. Ils naissent et grandissent comme des êtres vivants, avant de se figer. Nous avons à chaque cuisson l’impression de voir le minéral essayer d’accéder à la vie et à la conscience. On se dit même parfois qu’il y parvient peut-être, d’une manière qui nous échappe.

Nés d’une erreur de manipulation d’un ingénieur chimiste de la manufacture de Sèvres, à la fin du XIXe siècle, les cristallisations céramiques ont connu un âge d’or en Europe entre 1890 et 1914, sous l’impulsion de l’art nouveau. Après guerre, la technique est abandonnée car trop capricieuse pour les procédés industriels.

Les métaux sont des ingrédients essentiels des glaçures céramiques : ils apportent les teintes. Le zinc, lui, dans des conditions très précises de température et de composition des émaux, a la capacité à s’organiser spontanément selon une structure cristalline. La technique est particulièrement contraignante. Les émaux sont longs et compliqués à mettre au point, d’une sensibilité extrême, leur rendu est fortement aléatoire : il n’y a qu’un souffle entre la fournée sans cristaux et la fournée surcristallisée. Cuissons longues, avec de nombreuses montées et descentes de températures. Très faible viscosité qui oblige à fabriquer des coupelles destinées à recueillir l’émail pendant cuisson, coupelles qu’il faut scier ensuite à la lame diamantée.